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Depuis 2 ans, Où sont les dragons consacre une partie de ses ressources à un programme de recherche interne, intitulé “Terrain vague” qui vise à explorer les liens entre les sciences sociales et design pour répondre à des questions de société. Cette initiative vise à explorer la manière dont les sciences sociales et le design peuvent collaborer pour trouver des moyens innovants de diffuser les résultats de la recherche de manière accessible et appropriée.

Une première phase a abouti à un premier projet de médiation scientifique sous forme d’une vidéo intitulé, « Consentement, pas consensus : Pourquoi est-il si compliqué de partager une définition ? ».  Le contenu est issu du travail de recherche en sociologie (notamment de la thèse de doctorat de Lydia Fenner) sur les thématiques des violences sexuelles et sexistes, de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire et en particulier du consentement.

Les notions de consentement (et de non-consentement) font partie intégrante des définitions juridiques du viol et de l’agression sexuelle dans de nombreuses sociétés occidentales. En tant que tel, le concept de consentement sexuel est largement pensé et employé comme étant le mécanisme clé dans la prévention de la violence sexuelle.

En raison de son statut d’impératif juridique et donc de norme éthique contemporaine, le consentement est souvent représenté comme un indicateur d’une sexualité saine, normale et égalitaire. Mais malgré son omniprésence aujourd’hui, le “consentement” reste un concept ambigu et un mot qu’il est difficile de définir individuellement comme collectivement.

La vidéo que nous avons produite interroge les différentes catégories conceptuelles qui sont employées dans la représentation du consentement sexuel et les confusions, voire les tensions, qui en résultent. Elle vise à vulgariser, de manière rigoureuse tout en étant accessible à tous, un sujet délicat et complexe pour nous mener à une réflexion approfondie sur le sujet.

Nous espérons que la vidéo contribuera à susciter des discussions informelles ou formelles, qu’elle sera utilisée à des fins pédagogiques ou de formation ou qu’elle inspirera d’autres recherches et écrits sur le sujet. Nous espérons aussi qu’elle vous inspire pour explorer des formes de narrations et de mise en discussion de recherches, et qu’à cette occasion, vous ouvrirez autant de débats qu’elle en a suscités chez nous.